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19/04/2012

Grands moments du Festival

PanchoUn Festival est bien évidemment parcouru de grands moments artistiques, mais aussi de scènes hautes en couleurs moins officielles. Le ranchero français Pancho, propriétaire du parc Reptiland, est un habitué qui se déplace avec sa guitare, ses serpents et son cheval. Empruntant cette monture, un gendarme montignacois créa l’évènement en pénétrant dans le bar « Le Tourny » sous l'œil effaré de la clientèle habituelle. On se souvient aussi d’un musicien de l’Ile de Pâques qui, ayant perdu son « herbe qui fait rire », fut difficilement dissuadé d’aller porter plainte à la gendarmerie ! Et d’une mémorable tempête où les artistes abrités sous des tentes durent se réfugier au collège, alors que les Espagnols et les Ecossais engagés dans un échange linguistico-œnologique passionnant affirmèrent le lendemain n'avoir rien entendu! Moment dramatique aussi, lorsque deux danseurs imprudents se noyèrent dans la Vézère en 2001.

La célébrissime gastronomie périgourdine est également l’occasion de grandes rencontres. Elle est confrontée à des usages plus exotiques parmi lesquels des piments qui vous enflamment la bouche juste de les avoir touchés ; des tartines de rillettes de canard trempées dans le café au lait ; des charcuteries faites maison au Pays basque ou en Castille ; des alcools improbables, plus aptes à désinfecter une blessure qu'à être bus, dont une vodka russe proposée en guise de café lors de la réunion du matin pour fêter un anniversaire… et à des demandes toujours accordées telles que le poulet entier avalé par chaque jazzmen de Coolbone (Louisiane) ou les quantité phénoménales de riz servis pour satisfaire l'appétit des groupes asiatiques pour finir sur, comme un symbole du lien entre les groupes, une tranche de pain piqué sur une fourchette que les garçons et les filles s'offrent tour à tour en échange d'un baiser et d'un sourire…

15/04/2012

La première décennie (1981-1990)

L’année 1990 est un tournant. En dix ans de Festival, Montignac avait déjà accueilli cent groupes de 56 pays différents soit 3.500 folkloristes et musiciens. La grande scène est installée sur la Vézère. Une exposition « Visages du monde » offre une trentaine de photos posters reprises sous forme de cartes postales. Quelques usages se sont instaurés. Les membres des groupes étaient accueillis au collège où existait alors une piscine.  Le grand jeu consistait bien évidemment à pousser ses compagnons dans le bassin,  sauf en cas de port d’un costume. C’est sacré ! Qui plus est,  le président Bernard Criner avait placé cette édition sous l’appel « Faisons, de ce dixième anniversaire une fête de l’amour et de la paix ».  

Le Festival salue à sa manière les changements intervenus en Europe de l’Est en accueillant des groupes bulgare (maison des jeunes et de la culture de Tcherven Briag) et polonais (Pilsko).  Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères, confirme son parrainage (il durera de 1989 à 1992). Il est présent à l’inauguration du Pont de la Paix sur la Vézère. L’invité d’honneur est Zoltàn Veres, né à Brasov en Roumanie. Ce talentueux violoniste avait participé au Festival de 1983 avec le groupe « Romanasul » (venu de l’Institut polytechnique de  Cluj, la plus grande ville de Transylvanie). Lors du  retour,  il s’éclipse à l’approche de la frontière franco-italienne. Inscrit par la suite au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, il en sort avec le premier prix en 1986. Il retrouve le groupe Romanasul, un des plus fidèles du Festival, lors de cette dixième édition.

 

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La deuxième décennie (1991-2000)

La deuxième décennie s’ouvre sur une question qui appelle une réponse positive : Et si la culture était un instrument de paix ? En 1992, le Festival se donne pour la première fois un thème central « Hommage à l’Indien ». Le troisième année combine l’appel à la paix et la reconnaissance mutuelle avec « Méditerranée, terre de rencontre ». L’année des dragons est le thème de 1994. Cet animal mythique illustre le légendaire d’Europe comme d’Asie. Ce deuxième continent est notamment représenté par la Chine dont des groupes ont déjà fréquenté le Festival. L’Opéra de Pékin sera présent dans l’édition de 1999 « Da Nao Tian Gong » reprenant la saga, connue de tous les peuples d’Asie au cours de laquelle le roi des singes fait trembler l’Empire céleste. Au milieu de l’aventure, un équilibre dans la participation de tous les continents est déjà trouvé. L’Amicale laïque a toujours eu à cœur de le préserver, y compris en apportant parfois une aide spécifique aux groupes africains confrontés à de grandes difficultés économiques. 

En 1995, le Festival reprend « Les chemins de l’aventure ». L’année suivante le « pays des hommes », expression saluant la longue présence humaine, depuis les artistes de Lascaux,  en Dordogne, accueille les danseurs et musiciens de « la Terre des hommes », « Te Henua Enana», surnom des Iles Marquises. C’est le Tibet qui est à l’honneur en 1997 avec « Loung Ta », Les chevaux du vent. En 1998, des danses collectées dans les sept provinces basques sont présentées. « Soka Danzan » (En dansant), les groupes venus d’Euskadi forment une chaîne de l’amitié.  L’édition de l’année 2000 est ambitieuse. Elle se veut porteuse d’un humanisme laïque qui « pourrait être la voie du siècle qui s’ouvre… sur un monde d’équilibre, de coopération, d’échanges et de paix ». Avec un opéra végétal, « Cosmosapiens ».

 

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