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31/07/2015

Le cochon de Gaza

Il fallait bien une coproduction belgo-germano-française pour s’aventurer à traiter de la colonisation de la Palestine sur le mode tragi-comique. Et que le réalisateur soit étranger aux parties prenantes de ce conflit. C’est le cas de Sylvain Estibal, réalisateur français qui signait là son premier film en 2011. D’abord journaliste et romancier, il se passionne pour le désert. Curieusement l’idée a surgit en Uruguay où Sylvain Estibal assiste à l’embarquement de milliers de moutons destinés à la fête de l’Aïd au Proche Orient. Il s’en explique dans un entretien.

Le film est construit autour des déboires d’un pêcheur palestinien qui récupère un jour dans ses filets un cochon, animal tabou aussi bien dans le judaïsme que dans l’islam ! De là une série d’aventures et de mésaventures à la fois amusantes et révélatrices de la vie quotidienne d’un pays occupé.

 

Ce film est projeté vendredi 31 juillet à Montignac au cinéma municipal Le Vox dans le cadre du parcours d’éducation populaire qui accompagne le Festival. L’entrée est libre. Un échange suit la projection du film. 

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30/07/2015

Une histoire populaire des Etats-Unis

Ce documentaire a une histoire assez extraordinaire. C’est d’abord celle de Howard Zinn. Ce citoyen américain né dans une famille ouvrière a été tour à tour docker, bombardier, cantonnier et manutentionnaire avant d’enseigner à la Boston University. Militant de la première heure pour les droits civiques et contre la guerre du Vietnam, il a conçu son métier d’historien comme indissociable d’un engagement dans les luttes sociales. Il a écrit une vingtaine de livres dont “Une histoire populaire des États-Unis De 1492 à nos jours” publiée en français aux Editions Agone. 

Cette histoire des États-Unis présente le point de vue de ceux dont les manuels d’histoire parlent habituellement peu. L’auteur confronte avec minutie la version officielle et héroïque (de Christophe Colomb à George W. Bush) aux témoignages des acteurs les plus modestes. Les Indiens, les esclaves en fuite, les soldats déserteurs, les jeunes ouvrières du textile, les syndicalistes, les GI du Vietnam, les activistes des années 1980-1990, tous, jusqu’aux victimes contemporaines de la politique intérieure et étrangère américaine, viennent ainsi battre en brèche la conception unanimiste de l’histoire officielle. Une histoire populaire des États-Unis a reçu le prix des « Amis du Monde diplomatique » en 2003. 

Olivier Azam et Daniel Mermet ont tiré un documentaire de ce livre « Howard Zinn, une histoire populaire américaine » C’est autour de ce documentaire que nous discuterons cet après-midi à 16 heures à Montignac au cinéma municipal Le Vox (entrée libre).

 

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29/07/2015

La souveraineté du peuple écossais

Les Romains eux-mêmes se sont cassés les dents sur la résistance des Pictes et des Scots. Les Romains construisirent le mur d'Hadrien qui séparera la Calédonie, ancien nom de l'Ecosse, de leur empire. Tout au long de leur histoire, les Anglais tenterons de les annexer. La revendication de souveraineté du peuple écossais s'est exprimée internationalement à deux reprises. En 1320, six ans après la victoire de Bannockburn sur le roi d'Angleterre, une lettre a été adressée au Pape. Les comtes et barons écossais affirmaient s'appuyer sur la volonté du peuple pour reconnaître leur propre roi, Robert 1° dit Robert Bruce, sous réserve qu'il défende leur indépendance. En 1688 un Claim of rights (Déclaration des droits) s'insurgeait contre le roi d'Angleterre Jacques II.

A l'époque moderne c'est le Scottish National Party (SNP), créé dans les années trente, qui porte la revendication de souveraineté. C'est le SNP qui obtiendra le droit de lancer un référendum sur le sujet en 2014. Perdu de peu par les patriotes écossais devant les unionistes. Aujourd'hui la situation de l'Ecosse est d'une certaine façon comparable à celle du Québec: celle d'un peuple attaché à sa culture, mais aussi à l'Etat social battu en brèche par l'Etat fédéral canadien comme par la Grande Bretagne.  

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