La paix par l'amitié entre les peuples

Cette question était au cœur de l’édition de 1991. L’année précédente, un Pont de la Paix avait été inauguré. En 2000, c’est une statue, « Hymne à  la Paix », que Frédéric Vincent édifie sur la Terrasse de l’Amitié. La promotion d’une culture de la paix est une des dimensions essentielles du Festival. Le conflit fait partie de la vie. Les intérêts, les opinions ne peuvent pas toujours coïncider. Le recours à la violence est toujours une défaite pour les deux partes. Il faut gérer pacifiquement le désaccord. La  reconnaissance mutuelle est alors décisive. En 1990, la finale de la coupe du monde de football opposait l’Allemagne à l’Italie, nationalités représentées  au Festival. La tension fut réelle, mais les relations se sont apaisées très vite autour de quelques verres.  Les lanceurs de drapeaux italiens ont même inspiré un défilé nocturne à des lanceurs de polochons locaux. Quelques traversins sont restés suspendus aux fils téléphoniques

Si le Festival peut être un lieu de conflit, il a vocation à être un lieu de réconciliation. En 2007, les Cubains sont présents  le 27 juillet, jour anniversaire de leur fête nationale, et souhaitent organiser une petite soirée. Ils y invitent les responsables du Festival et… un seul groupe, avec lequel ils ont tissé des liens: les sept musiciens de Louisiane de Coolbone. Le symbole est resté fort pour tous : les représentants de Cuba invitent les représentants des USA à célébrer leur fête nationale. Les cuivres passeront une grande partie de la nuit à jouer ensemble des standards de la salsa cubaine et du jazz de la Nouvelle Orléans. La musique et l'art ont réuni deux peuples que leurs dirigeants ont éloignés depuis 45 ans. Chaque Festival se clos sur quelques mots simples et directs appelant à la paix et à l’amitié entre les peuples.